Démarche

         J’ai la couleur dans la peau. Dès l’enfance, je suis fascinée par les crayons à colorier. Ils étaient mes plus beaux cadeaux. Aujourd’hui, encore, je garde en mémoire l’odeur de ces cahiers et crayons.

         Avec le temps peindre devient pour moi un geste vital. Que ce soit des ateliers de créativité, visites de musées, galeries, symposiums, tout devient prétexte pour apprendre à développer mon écriture artistique et à me projeter sur cette voie.

         Ce sera, sans conteste, le chemin de l’abstraction. En découvrant la gestuelle, je touche à mon âme, à mes valeurs profondes et à ma singularité. D’abord, la couleur guide mon écoute intérieure. Je me donne enfin la permission d’oser franchir des barrières, d’abuser du laisser-aller. Sans la moindre gêne, j’étale des émotions, je donne à voir mes tourments, mes révoltes, mes joies et mes rêves. Le spectateur y lira ses propres appréhensions ou bonheurs. Je me dévoile sans censure et sans crainte de jugement. Je profite, alors, de ma liberté d’expression et offre au spectateur un espace ouvert à la contemplation.

         L’acrylique est mon médium de prédilection. J’aime toucher au volume, aux textures et aux sensations tactiles. En ajoutant papiers, cartons, pâte à modeler ou autres textures à la toile ou au panneau de bois, je révèle des humeurs face à mes préoccupations environnementales. Je joue avec les couleurs et les textures jusqu’à ce que celles-ci soient en harmonie.

        Je me définis comme une peintre coloriste parfois impressionniste qui aime laisser des traces du passé, du présent et peut-être même de l’avenir et qui, tout à la fois, touche à l’intemporel.